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interaction entre danse et musique dans la rumba

Corinne Frayssinnet Savy est ethnomusicologue, docteure en philosophie et chargée de cours au Département de Musique et Musicologie de l’Université Montpellier3. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages sur le chant et la danse flamenco. Elle apportera un éclairage particulier sur la relation entre la danse et la musique dans la rumba. Quelle est sa singularité ? Comment se transmet-elle ? Quelle est la fonction sociale de la rumba ? Existe-t-il une distinction entre la sphère intime et la sphère publique ?

ESPEREM! Images d’un monde en soi

Le titre Esperem! fait référence à la cité gitane de l’Espérance située dans la commune de Berriac (Aude). Le nom de « l’Espérance » a été donné par Louis Bautes, dit « Jeannot », représentant important de la communauté gitane et grand-père de Michel Soules, maire actuel de Berriac. Ce terme fait référence à une réflexion de sa femme qui disait tout le temps : « Espere, espere…! » L’expression sous-entendait : « Tu peux toujours attendre qu’on te la construise, la cité ». Depuis vingt ans, une quinzaine de femmes de la communauté gitane de Berriac, participent à des ateliers photographiques organisés par Eric Sinatora, directeur du GRAPH-CMI, association d’éducation populaire à l’image, dans l’Aude. de novembre 2013 à avril 2015, la photographe Hortense Soichet est invitée en résidence en vue de produire, avec les femmes de l’atelier, des images, une exposition et un livre.

emprunt et recréation dans la langue et la musique chez les gitans catalans

Après un premier exposé l’an dernier, où Jean Paul Escudero tentait de démontrer au travers de divers exemples le phénomène d’appropriation chez les gitans catalans, il nous revient pour approfondir son discours en s’appuyant sur les questions linguistiques. Si le vocable utilisé est emprunté à la société qu’ils traversent, les gitans n’en proposent pas moins une réinterprétation conduisant à une recréation singulière. Selon Jean Paul Escudero, c’est le même phénomène que l’on peut observer dans les pratiques musicales chez les gitans catalans.

« Musiquer » chez les gitans catalans du sud de la France

Qu’est ce que « musiquer » pour les Gitans, que nous apprend cette pratique ? Une ébauche de réponse nous est apparue lors de nos précédents travaux sur la constitution des identités de femmes gitanes catalanes à Berriac . Certaines femmes gitanes tiennent des blogs qui sont de véritables bibliothèques musicales. Les différents genres de musique présents, les destinataires, la présentation de soi et des Autres, ouvrent déjà des pistes de réflexions plus qu’intéressantes. Notre questionnement de départ porterait alors sur la conception, sur l’utilisation de l’outil ‘musique’ par les femmes gitanes. Mais aussi sur son fonctionnement et sur le sens à donner à ces pratiques tant sur la plan identitaire que sur celui des représentations. L’un des objectifs étant aussi de montrer ce que nous apprennent les femmes sur l’être et le faire gitan, sur la gitanité, en un mot de monter en généralité.

Approche anthropologique, musicologique et artistique des rumbas…

Afin de mieux identifier les marqueurs culturels et sociaux propres à la rumba, l’équipe de projet a proposé un premier cycle de rencontres/discussions filmées tout au long de l’année 2016, avec des spécialistes de la rumba catalane : anthropologues, musicologues, linguistes, artistes. etLes conférences ont été retranscrites et retravaillées afin de produire un premier corpus de données d’alimenter notre réflexion dans le cadre de ce projet de candidature.

L’ouvrage peut être commandé à partir du site internet de la candidature en envoyant un message dans la rubrique contact

PVP : 10€ + frais d’envoi

Escudero, Leblon, Casanova – Gitans catalans : une certaine histoire d’une diaspora et de sa musique…

En 2015, un cycle de manifestations a été organisé en Catalogne, en particulier à Barcelone, afin de commémorer les 600 ans de l’arrivée du peuple gitan en Europe. La date du 26 novembre y tenait une place particulière car elle fait référence à un document daté du 26 novembre 1415, signé à Perpignan (appartenant alors à la couronne d’Aragon) par le roi Alphonse V, autorisant un certain « Tomàs, fill del duc Bartomeu de Sabba, de l’Índia Major d’Etiòpia » à voyager et visiter la tombe de l’apôtre Saint Jacques à Compostelle. C’est donc dans le prolongement de ces commémorations initiées l’an passé que veut se placer cette journée de rencontre sur la diaspora, la langue et la musique gitanes, d’autant que celle-ci trouve, à Perpignan, une résonance toute particulière.

Yoanna Rubio – Être et faire Gitan

La question de l’être gitan et du faire gitan ( Berriac, près de Carcassonne) a toujours été au centre de mes travaux aussi bien en linguistique qu’en anthropologie. La présente recherche est ainsi née des précédentes sur l’identité gitane et sur l’identité gitane féminine, traitées à travers le rapport au langage oral, plus particulièrement l’étude du registre familier et à travers les pratiques d’écriture des jeunes filles gitanes. La question qui courait depuis le début de mes recherches de la construction d’une identité gitane s’est imposée à moi comme s’est imposée la nécessité de la penser dans le triangle Payous (non-gitans)/Tsiganes/Gitans. L’objectif de cette approche étant de montrer comment les Gitans construisent leurs identités, comment ils les utilisent et en jouent. J’ai donc choisi de mettre en lumière les stratégies identitaires gitanes ainsi que les modalités du changement à Berriac. L’important étant de montrer l’existence et le fonctionnement d’un processus unique, partagé par tous mais qui va avec une grande diversité à l’intérieur d’une même culture. D’un coté comme de l’autre nous retrouvons des représentations stéréotypées dont les acteurs jouent plus ou moins consciemment. C’est cette interconnaissance qui permet aux Gitans de se définir eux mêmes en tant que Gitans en se démarquant des Payous, mais en faisant tout pour ne pas paraître « trop gitan » dans leurs contacts avec eux. Ce qui conduit à bien des excès qui contribuent à les marquer toujours et partout comme étant Gitans. Ce dont ils savent jouer suivant les circonstances pour en tirer profit. Les Gitans savent dire et faire, en toutes circonstances, ce qui « les » différencie.

els gitanos catalans de França – Llengua, cultura i itineraris de la gran diàspora

A França existeix un col·lectiu format per desenes de milers de persones que parlen català, i que es defi neixen a si mateixes com a “gitanos catalans”, que s’ha mantingut ignot durant segles. El seu origen se situa al Principat de Catalunya, sobretot a l’Empordà. Van començar a establir-se al Rosselló arran d’una llei del 1783 de Carles III que els va permetre viatjar després de segles de prohibicions, i van anar seguint dues grans rutes migratòries al llarg de la costa mediterrània i de la Garona. Avui, una dotzena de cognoms com Batista, Patrac, Ferrer, Pubill, Cargol o Malla s’escampen per bona part del país fins a la frontera amb Bèlgica en comunitats que han mantingut majoritàriament la llengua i els costums. Parlen un català, que ells anomenen gitano, diferent dels dialectes territorials.
Eugeni Casanova és llicenciat en Ciències de la Informació i en Filosofia, i va obtenir el doctorat en Llengua i Literatura Catalanes amb una tesi sobre els gitanos catalans de França, ara revisada i ampliada en aquest volum. Ha publicat una vintena de llibres de recerca periodística, etnografia, sociolingüística, natura i viatges.
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